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Page:Chiarini - Le Talmud de Babylone, vol. 1, 1831.djvu/28

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commentaire que venait d’y ajouter Juda le Saint, et pour l’expliquer aussi d’après le sens allégorique.

La première partie de ces gloses qui s’appelle proprement מכילתא (Mekilta) a été exclusivement consacrée à éclaircir le second livre de Moïse, c’est-à-dire, l’Exode.

La seconde se dit tantôt ספרא (Siphra, Livre) à cause de sa dignité, tantôt ספרא דבי רב (Siphra dibe Rav) livre de la maison de Rav, de Rav son auteur[1], tantôt enfin תורת כהנים, (Torath Cohanim, Loi des prêtres) parce qu’elle est un commentaire du Lévitique ou du troisième livre de Moïse où l’on parle des prêtres et des Lévites.

La troisième enfin porte le titre de ספרי (Siphri) et sert à expliquer les deux derniers livres de Moïse, savoir : les Nombres et le Deutéronome.

Le Siphra et le Siphri, selon Bartolocci, viennent sous le nom de Mekiltoth et se publient ordinairement ensemble avec la Mekilta. Mais les Mekiltoth sont de nouvelles interprétations de la Bible, qui n’ont qu’un rapport indirect ou secondaire avec la Mischna. Les gloses qui y ont un rapport plus intime sont celles qu’on attribue à Hochaja Rabba bar Chama bar Bisna et à son compagnon d’étude et de travail Haija, l’un et l’autre contemporains et disciples de Juda le Saint ; c’est-à-dire :

1o. La Tosaphta ou les Tosaphtoth[2], qui sont des additions faites aux conclusions de la Mischna dans le but de la rendre plus complète et plus claire en même temps.
2o. La Baraita ou les Baraitoth, c’est-à-dire, un recueil des traditions qui n’étant pas comprises dans les six
  1. D’autres l’attribuent à R. Jehuda bar Elaï. Les auteurs du Siphri et de la Mekilta sont également incertains. Ce que nous savons de certain sur les deux premiers de ces livres, c’est-à-dire, sur la Siphra et sur le Siphri c’est que le Talmud en fait mention. Kiddu. 49. b.
  2. Gardons nous de confondre les Tosaphtoth avec les Tosephoth (תוספות) qui sont un commentaire ajouté au Talmud vers les temps de R. Salomon Jarhi, et qui avec la glose de ce dernier, se publie à droite et à gauche du texte du Talmud en lettres rabbiniques. Nous en avons parlé dans notre Théorie du Judaïsme.