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Page:Chincholle - Dans l’Ombre, 1871.pdf/230

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devant être secrètes. Et il y eut, après un profond silence pendant lequel tout le monde avait réfléchi, un troisième tour de scrutin qui donna deux bulletins blancs, une croix, un non et cinq oui.

Enfin il était bien établi qu’Henri avait satisfait à la première des conditions !

— Je reprends ma lecture, dit M. Bernier.

Et, il lut : « Je veux ensuite que Henri soit marié… »

— Ah ! il ne l’est pas ! s’écria Mirnachon en s’emparant de la main de M. Jacquin.

— Attendez donc. Je continue de lire : «… Toutefois, dans le cas où ce cher enfant ne serait pas encore marié, mais où l’opinion du conseil lui ferait honneur, le conseil serait prié de l’appeler à sa barre et il suffirait que mon neveu s’engageât à se marier sous le régime de la communauté, pour que M. Jacquin eût à remettre à mon bien-aimé Henri les cinq cent mille francs dont j’ai cru devoir momentanément le priver dans son propre intérêt. »

— Eh ! fit M. de Bœuflard, en donnant à M. Jacquin un regard de pitié.

— Messieurs, reprit le notaire, votre opinion, manifestée par un vote, a fait