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Page:Chincholle - Dans l’Ombre, 1871.pdf/79

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ler de quelqu’un encore bien plus haut en habileté que M. Fercy. Ce qui nous faut à nous, c’est un talent, je serai plus vrai, un génie transfendant qui brille dans toute la capitale et qui, en nous fabriquant une rareté, attire ici des bourgeois. Ces gens-là iront manger chez toi, Jacques Faillon, viendront prendre le café ici, Traturit ; ils auront pour le contentement de not’ caisse des filles que nos fils pourront peut-être épouser et des fils qui épouseront peut-être nos filles ; grandissimes avantages qu’il n’y a pas moyen de nier ! Or, ce génie qui sera le nôtre, c’est moi, Glouboux, de Morlancourt, qui va z’avoir l’honneur de vous faire mette la main dessus. Y a, à cet instant, sus le globe, un garçon qui tourne toutes les têtes et qui gagne des mille et des cents. Je sais ben qu’on a jasé suz lui, mais, je vous le demande, suz qui qu’on n’a pas jasé ? Son nom, j’oserai donc vous le dire…

Glouboux alors parlait avec une volubilité étourdissante, de peur d’être interrompu. Il continua :

— Je compte que vous aurez foi en vot’ Glouboux et que quand, moi, je vous aurai affirmé qu’il est un honnête homme, cette célerbité picturale dont je vous