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Page:Chincholle - Dans l’Ombre, 1871.pdf/8

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viii

prendre plaisir à la lecture des histoires qu’il inspire. J’ai raconté, et je me souviendrai toujours, que j’avais, à douze ans comme aujourd’hui, du goût pour ces histoires-là.

Je me préparais à ma première communion.

La veille du jour de la cérémonie, ma mère me trouva en compagnie d’un livre qui semblait absorber toutes mes facultés. Elle ne douta pas un instant que l’ouvrage qui captivait ainsi mon attention ne fût quelque Imitation de Jésus-Christ, quelque Pratique du Chrétien ; elle s’approcha doucement et regarda par-dessus mon épaule.

Ce que je lisais, c’étaient les lettres d’Héloïse et d’Abeilard, mises en vers par Colardeau.

Ma mère m’arracha le livre des mains.