Page:Chivot et Duru, Les Braconniers.djvu/29

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GINETTA.

J’entrevois l’avenir que vous me réservez… des scènes continuelles… heureusement que tout peut encore se défaire.

MARCASSOU.

Se défaire… vous voudriez ?…

GINETTA.

Oui, oui, ça vaudra mieux… Tenez, c’est entendu… je vous rends votre parole et je reprends la mienne…

MARCASSOU.

Ginetta, vous ne ferez pas ça… Ginetta, j’avoue mes torts. (A Bibletto.) C’est vous qui êtes cause de tout ça… Je reconnais que je suis un brutal, un jaloux, un être désagréable et difficile à vivre… un monstre, quoi !… mais à part ça, je crois que vous n’avez rien à me reprocher.

BIBLETTO, bas à Ginetta.

Laisse-toi fléchir…

GINETTA, bas.

Bah ! ça le forme pour l’avenir !… (A Marcassou.) Allons, soit ! mais écoutez-moi bien. À la moindre peccadille de votre part, je vous plante là et je retourne chez mon oncle Carmagnasse…

MARCASSOU.

C’est entendu… J’accepte tout… tout !…

On entend sonner deux heures, puis les cloches.

GINETTA.

Allons ! voilà le moment fatal !

MARCASSOU.

L’instant du grand plongeon !

Toute la noce sort de l’auberge.

CHŒUR.
––––Entendez-vous les cloches de l’église,
––––––Qui tintent si joyeusement,