Page:Chivot et Duru, Les Braconniers.djvu/36

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nous nous précipitons, et qu’est-ce que nous ramassons ?… un lapin empaillé qui portait à son cou le grand cordon du Mançanarès !

ÉLÉONORE, riant.

Ah ! ah ! ah ! C’était un tour des braconniers.

BIBÈS, à part.

Une idée à moi !…

LASTÉCOUÈRES.

Et vous croyez que je ne punirai pas tous ces gredins-là Oh si ! et c’est Rastamagnac leur chef, qui paiera pour tout le monde !… Dès que je l’aurai capturé, je le fais brancher, mordions ! à la porte de mon parc !… (A Éléonore.) Êtes-vous de mon avis, Éléonore ?

ÉLÉONORE.

Oh oui, papa !

LASTÉCOUÈRES.

Vous ne me blâmez pas ?

ÉLÉONORE.

Oh non, papa.

LASTÉCOUÈRES.

Oh ! oui, papa !… Oh ! non, papa !… C’est énervant… mais vous êtes d’une apathie… d’une mollasserie.

ÉLÉONORE.

Moi, mollasse !… mais, papa…

LASTÉCOUÈRES.

Taisez-vous ! en voilà assez !… ne me fendez pas la tête davantage… Occupons-nous de nos affaires… Je cours chez le grand bailli recueillir des renseignements… vous, Éléonore, restez ici… Veillez, scrutez les abords, furetez partout, fouillez les caves, sondez les trappes… montrez enfin que vous n’êtes pas tout à fait un imbécile…

ÉLÉONORE.

Papa !…