À propos de vos lettres, j’espère que vous avez gardé celles que maman m’a prises, & qu’elle vous a renvoyées ; il faudra bien qu’il vienne un temps où je ne serai plus si gênée qu’à présent, & vous me les rendrez toutes. Comme je serai heureuse, quand je pourrai les garder toujours, sans que personne ait rien à y voir ! À présent, je les remets à M. de Valmont, parce qu’il y aurait trop à risquer autrement : malgré cela, je ne lui en rends jamais que cela ne me fasse bien de la peine.
Adieu, mon cher ami. Je vous aime de tout mon cœur. Je vous aimerai toute ma vie. J’espère qu’à présent vous n’êtes plus fâché ; & si j’en étais sûre, je ne le serais plus moi-même. Écrivez-moi le plus tôt que vous pourrez, car je sens que jusque-là je serai toujours triste.
Lettre LXXXIII.
De grâce, Madame, renouons cet entretien si malheureusement rompu ! Que je puisse achever de vous prouver combien je diffère de l’odieux por-