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DANGEREUSES.


Lettre VIII.

La présidente de Tourvel à madame de Volanges.

On ne peut être plus sensible que je le suis, madame, à la confiance que vous me témoignez, ni prendre plus d’intérêt que moi à l’établissement de mademoiselle de Volanges. C’est bien de toute mon âme que je lui souhaite une félicité dont je ne doute pas qu’elle ne soit digne & sur laquelle je m’en rapporte bien à votre prudence. Je ne connais point M. le comte de Gercourt ; mais, honoré de votre choix, je ne puis prendre de lui qu’une idée très-avantageuse. Je me borne, madame, à souhaiter à ce mariage un succès aussi heureux qu’au mien, qui est pareillement votre ouvrage, et pour lequel chaque jour ajoute à ma reconnaissance. Que le bonheur de mademoiselle votre fille soit la récompense de celui que vous m’avez procuré ; et puisse la meilleure des amies, être aussi la plus heureuse des mères !

Je suis vraiment peinée de ne pouvoir vous offrir de vive voix l’hommage de ce vœu sincère, et faire, aussitôt que je le désirerais, connaissance avec mademoiselle de Volanges. Après avoir éprouvé vos bontés vraiment maternelles, j’ai droit d’espérer d’elle l’amitié tendre d’une sœur. Je vous prie, madame, de vouloir bien la lui demander de ma part, en attendant que je me trouve à portée de la mériter.