moi, le chevalier de Belleroche[1] au piquet ; &, en lui gagnant son argent, nous aurons, pour surcroît de plaisir, celui de vous entendre chanter avec votre aimable maître, à qui je le proposerai. Si cela convient à votre maman & à vous, je réponds de moi & de mes deux chevaliers. Adieu, ma belle : mes compliments à ma chère madame de Volanges.
Je vous embrasse bien tendrement.
Lettre XIV.
Je ne t’ai pas écrit hier, ma chère Sophie ; mais ce n’est pas le plaisir qui en est cause, je t’en assure bien. Maman était malade, & je ne l’ai pas quittée de la journée. Le soir, quand je me suis retirée, je n’avais cœur à rien du tout ; & je me suis couchée bien vite, pour m’assurer que le journée fût finie : jamais je n’en avais passé de si longue. Ce n’est pas que je n’aime bien maman ; mais je ne sais pas ce que c’était. Je devais aller à l’Opéra avec madame de Merteuil ; le chevalier Danceny devait y être. Tu sais
- ↑ C’est le même dont il est question dans les lettres de madame de Merteuil.