Page:Choderlos de Laclos - Les Liaisons dangereuses, 1869, Tome 2.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne cesserai jamais de prendre part, bien vivement, à tout ce qui vous intéresse.

Mon neveu est aussi un peu indisposé, mais sans aucun danger, & sans qu’il faille en prendre aucune inquiétude ; c’est une incommodité légère, qui, à ce qu’il me semble, affecte plus son humeur que sa santé. Nous ne le voyons presque plus.

Sa retraite & votre départ ne rendent pas notre petit cercle plus gai. La petite Volanges, surtout, vous trouve furieusement à dire, & bâille, tant que la journée dure, à avaler ses poings. Particulièrement depuis quelques jours, elle nous fait l’honneur de s’endormir profondément toutes les après-dînées.

Adieu, ma chère belle ; je suis pour toujours votre bien bonne amie, votre maman, votre sœur même, si mon grand âge me permettait ce titre. Enfin je vous suis attachée par tous les plus tendres sentiments.

Signé : Adelaïde, pour madame
de Rosemonde.
Du château de… 14 octobre 17…

Lettre CXIII.

La marquise de Merteuil au vicomte de Valmont.

Je crois devoir vous prévenir, vicomte, qu’on com-