l’adorer. Pourquoi cesserait-il de m’aimer ? Quelle autre femme rendrait-il plus heureuse que moi ? Et, je le sens par moi-même, ce bonheur qu’on fait naître, est le plus fort lien, le seul qui attache véritablement. Oui, c’est ce sentiment délicieux qui ennoblit l’amour, qui le purifie en quelque sorte, & le rend vraiment digne d’une âme tendre & généreuse, telle que celle de Valmont.
Adieu, ma chère, ma respectable, mon indulgente amie. Je voudrais en vain vous écrire plus longtemps ; voici l’heure où il a promis de venir, & toute autre idée m’abandonne. Pardon ! mais vous voulez mon bonheur, & il est si grand dans ce moment, que je suffis à peine à le sentir.
Lettre CXXXIII.
Quels sont donc, ma belle amie, ces sacrifices que vous jugez que je ne ferais pas, & dont pourtant le prix serait de vous plaire ? Ah ! faites-les moi connaître seulement, & si je balance à vous les offrir, je vous permets d’en refuser l’hommage. Eh ! comment me