tice. J’en suis presque à regretter d’avoir refusé l’accommodement. Cependant je me rassure, en songeant que le procureur est adroit, l’avocat éloquent & la plaideuse jolie. Si ces trois moyens devaient ne plus valoir, il faudrait changer tout le train des affaires ; & que deviendrait le respect pour les anciens usages ?
Ce procès est actuellement la seule chose qui me retienne ici. Celui de Belleroche est fini : hors de cour, dépens compensés. Il en est à regretter le bal de ce soir ; c’est bien le regret d’un désœuvré ! Je lui rendrai sa liberté entière à mon retour à la ville. Je lui fais ce douloureux sacrifice, & je m’en console par la générosité qu’il y trouve.
Adieu, vicomte, écrivez-moi souvent : le détail de vos plaisirs me dédommagera au moins en partie des ennuis que j’éprouve.
Lettre CXXXV.
J’essaie de vous écrire, sans savoir encore si je le pourrai. Ah, Dieu ! quand je songe qu’à ma dernière lettre c’était l’excès de mon bonheur qui m’empêchait