Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/122

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nest ; et sans la crainte de piquer Charles, elle se serait déclarée ouvertement en faveur du premier ; la contrainte qu’elle était obligée de s’imposer ne fit qu’exciter son enthousiasme. Elle examina l’aimable Ernest avec une attention scrupuleuse, et fut surprise de trouver autant d’agrémens dans les détails que de noblesse dans l’ensemble ; elle se dit qu’un pareil homme devait faire passer de bien doux momens, et que sa jeunesse, qui le rendait un objet d’envie, devait lui faire trouver les tentations irrésistibles.

Alexandrine se regarda devant une glace, et sourit en pensant qu’avec autant de charmes on ne risquait pas de refus. Elle retourna s’asseoir auprès d’Ernest auquel elle fit pendant le reste de la soirée l’accueil le plus flatteur. Ernest connaissant le