Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 128 )

l’attendit plus qu’une occasion favorable pour se faire payer de ses dons.

Cette occasion arriva bientôt ; M. de Saint-Far fut invité par le président P*** à venir dîner à la campagne. Comme l’endroit qu’il habitait était assez éloigné de Paris, M. de Saint-Far partit de bonne heure, accompagné de sa fille et de madame Durancy ; les domestiques profitèrent de l’absence de leur maître pour aller courir ; et la mère d’Élise, qui se piquait d’une grande dévotion, s’en fut droit à l’église entendre les offices. Élise était restée presque seule à l’hôtel avec la recommandation très-positive de n’en point sortir. Elle n’avait garde, l’amour l’attendait là.

La jeune Élise n’avait pas besoin du motif qui attirait près d’elle le colonel pour exciter des desirs ; c’était