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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/170

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tre ! Amélie ! Courez chez Amélie !

Que voulez-vous dire, lui demande M. de Saint-Far, avec la plus cruelle anxiété ? Expliquez-vous : où est ma fille ? — Elle est chez elle, courez-y. — M. de Saint-Far, sans en demander davantage, volait au secours de sa fille, lorsque madame Durancy l’arrêta en lui disant qu’on était venu l’enfermer chez elle, et qu’il ne pourrait traverser son appartement. Voilà une clef qui ouvrira toutes les portes, répond M. de Saint-Far, et une épée qui vengera ma fille.

M. de Saint-Far traverse tous les appartemens avec la rapidité de l’éclair. Alexandrine le suit, tremblante, éperdue, et craignant pour les jours du colonel qu’elle aurait voulu trancher elle-même un moment auparavant. Ils arrivent à la porte d’Amélie, ils écoutent ; le plus profond silence