Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 180 )

d’Amélie ; mais sa fortune était très-bornée, et la fille unique de M. de Saint-Far était, par ses richesses, un parti auquel il ne pouvait prétendre ; cependant l’accueil flatteur que venait de lui faire M. de Saint-Far dans un moment où leur trouble décelait leur amour, semblait leur présager un heureux succès. Amélie avait la première parlé de son espoir, Ernest le partageait et n’osait l’avouer ; il aurait voulu pouvoir changer leurs sorts pour un seul moment : mettre aux pieds d’Amélie une fortune immense, qui aurait été pour lui le comble du bonheur, mais sa délicatesse était blessée d’être obligé de recevoir ce qu’il lui aurait été si doux d’offrir.

Amélie, remplie de l’idée délicieuse que son père approuverait son amour, quitta son amant avec moins