Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/194

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traire sans une impolitesse marquée, il répondit à madame Durancy qu’il serait à ses ordres.

Le lendemain, quoiqu’Ernest ne fût pas très-exact à l’heure que lui avait indiquée madame Durancy, il arriva avant que sa toilette fût commencée ; elle s’excuse de sa négligence, et lui dit que les charmes d’un roman nouveau, qu’elle s’était mise à lire, lui avait fait oublier l’heure du rendez-vous, mais qu’elle allait s’habiller en diligence, afin de le faire attendre moins long-temps. Ernest voulut se retirer par discrétion. Non, restez, lui dit Alexandrine, vous ne me gênez en rien. Je ne vous crois pas, mon cher Ernest, ajouta-t-elle en riant, du nombre des hommes dont on ait à redouter quelque chose.

Ernest se pinça les lèvres, et fut prêt à répondre un mot piquant. Les