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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/218

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actions désormais ne tendront qu’à vous rendre dignes l’un de l’autre. Promets-moi, mon Amélie, de modérer ta douleur ; je connais toute la sensibilité de ton ame, et le chagrin que te causera ma perte empoisonne mes derniers momens ; laisse un libre cours à tes larmes, ma fille, mais souffre que l’amour les essuie et qu’il en tarisse la source. Et vous, Ernest, souvenez-vous que je vous ai confié le bonheur d’Amélie. Ne l’oubliez jamais ! ne la quittez pas dans les premiers momens de sa douleur, vous seul pouvez l’adoucir ; mais, dès qu’elle entendra la voix de la raison, arrachez-vous d’auprès d’elle ! et courez la mériter. Alexandrine, je vous recommande ma fille, et je vous donne sur elle tous les droits que j’avais moi-même ; servez-lui de mère jusqu’à ce qu’elle épouse Ernest, vous savez si