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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/222

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à la triste Amélie les expressions de la plus vive tendresse. M. de Saint-Far lui en exprima sa reconnaissance par un sourire ; et, joignant les mains d’Ernest et d’Amélie dans une des siennes, il les pressa en laissant tomber sur eux un regard où se peignait toute la sensibilité de son ame : il voulut en même temps prononcer quelques mots qui expirèrent sur ses lèvres. Il perdit aussi-tôt connaissance ; les lis de la mort se répandirent sur ses joues flétries ; on lui prodigua vainement tous les secours, il n’était plus.

Amélie, restée près du lit de son père, fut, à ce spectacle, saisie d’une telle horreur, qu’elle tomba sur le parquet sans sentiment. On profita de son évanouissement pour l’éloigner de cette scène de douleur. Ernest l’emporta dans ses bras et la