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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/273

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Alexandrine regagna son appartement ; le colonel l’y suivit : elle voulut le gronder, mais il connaissait à fond le moyen d’appaiser les femmes ; il s’y prit si galamment, qu’Alexandrine n’eut plus rien à répliquer, ou trouva du moins que ce serait mal employer le temps.

Amélie reçut enfin des nouvelles de son cher Ernest. Peu de jours après son arrivée à Saint-Domingue, un vaisseau se trouvant prêt à partir pour la France, il s’était empressé de lui écrire. Il lui disait que la traversée avait été heureuse, qu’il était établi chez M. Duclusel, qu’il paraissait un excellent homme, et de qui il avait reçu un accueil qui surpassait encore ses espérances ; que son cœur était toujours plein de son amie, et que l’idée de travailler pour elle lui donnait un zèle si grand, qu’il espérait