Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/277

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Alexandrine. Ces apparences séduisantes étaient si trompeuses, qu’elle se serait repentie d’avoir cédé, si tel repentir n’avait pas été pour elle un sentiment tout à-fait étranger. Le comte aurait pu valoir quelque chose, s’il eût été plus économe de ses plaisirs ; mais il s’était épuisé dès son adolescence, et semblait, par son libertinage, s’être rendu complice de la nature, déjà marâtre envers lui. Cependant, courant de belle en belle qui, toutes trompées, comme madame Durancy, ne se montraient pas moins faciles, il s’enorgueillissait de ces triomphes éphémères qui satisfaisaient sa vanité, et ne laissait aux femmes, qu’il avait séduites, que le souvenir de son insuffisance.

Alexandrine, piquée au jeu, avait déployé, pour le ranimer, les stimulantes ressources inventées par la lu-