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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/308

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pour satisfaire ses desirs, qui, par l’excès de leur vivacité, étaient devenus de vrais tourmens.

Amélie se mit enfin au bain ; le duc vit disparaître avec un déplaisir extrême ce corps charmant dont il ne pouvait rassasier sa vue. L’Amour, touché de ses regrets, voulut le dédommager de cette privation ; il emprunta l’organe d’Amélie, et le duc éprouva de nouveaux transports non moins vifs que les premiers. Que j’ai trouvé le duc aimable hier, disait Amélie en laissant échapper un soupir ! quelle délicatesse ! quelle amitié ! Conçois-tu, chère Élise, l’excès de mon bonheur ! — De l’amitié, mademoiselle, répondit Élise ; cela n’y ressemble guère ! M. le duc vous aime ; mais c’est plus tendrement que vous ne l’imaginez : c’est de l’amour qu’il ressent pour vous ; et de l’amour