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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/319

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de rose que ce contact avait produit Alexandrine l’encourageait encore, en lui disant qu’elle rendait au duc une vie qu’il n’avait exposée que pour sauver la sienne.

Le duc ouvrit enfin les yeux. Alexandrine s’en aperçut la première, et disparut. Amélie continuait ses soins officieux avec un zèle infatigable ; elle fixa l’aimable figure du duc qui, soulevant pour la seconde fois une paupière languissante, lui sourit en rendant à sa main la douce pression qu’il en avait reçue. Amélie, ivre de joie, se précipita sur lui, en lui donnant les noms les plus tendres ; il la pressa dans ses bras, et frissonna de la tête aux pieds, en sentant le corps charmant d’Amélie étendu sur le sien. Dans l’excès de son égarement, elle avait oublié qu’elle n’était couverte que d’un simple peignoir, qui s’ouvrait aux