Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/357

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même manière. Cette madame de Saint-Hilaire était tout bonnement une femme que le colonel entretenait depuis quelques mois. Séduit par sa figure, vraiment ravissante, il en était devenu amoureux, autant qu’il était susceptible de l’être ; il lui prodiguait les libéralités qu’il recevait d’Alexandrine, et il n’avait pas rougi de l’admettre sous le nom qu’il lui avait fait prendre dans un cercle où elle se trouvait absolument déplacée. Heureusement on ne se doutait pas de ce qu’était la prétendue madame de Saint-Hilaire, qui sut assez bien se contraindre pour ne donner aucun soupçon.

Quel que fut le dépit d’Alexandrine, la journée se passa sans scandale. Vers la fin du bal, le colonel disparut avec madame de Saint-Hilaire, sous prétexte de la conduire