mais que la récidive ne pouvait en donner, puisque le plaisir en était l’unique résultat.
Amélie ne goûtait point cette morale, rien ne l’excusait à ses yeux ; ses fautes passées, ses fautes présentes, lui semblaient également condamnables ; mais elle sentait que le duc ne devait plus s’attendre à des refus, et que si elle osait en risquer, il aurait le droit de les regarder comme un manège de coquette : cette idée l’accablait. Elle cherchait vainement le moyen d’appaiser sa conscience sans irriter le duc : une fois écarté du sentier de la vertu, on ne trouve plus de route qui puisse y mener.
Le lendemain, le duc cueillit de nouveaux myrtes qu’Amélie n’osa pas refuser ; il eût été trop ridicule de pleurer chaque jour les plaisirs dont elle s’enivrait, ou de troubler