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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/428

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Non, vous n’êtes point de ces femmes que l’on n’ose quitter, votre vertu rassurerait l’amant le plus jaloux ; en m’éloignant, je n’ai pas d’inquiétude, mais combien j’ai de regrets !

Amélie, malgré la tendresse que lui montrait le duc, et l’ingratitude qu’elle se reprochait envers lui, ne put se défendre d’un mouvement de joie, en apprenant cette nouvelle ; ce qu’elle craignait le plus au monde, c’était qu’Ernest et Nemours se rencontrassent ; ce malheur inévitable allait du moins être reculé, un pareil retard était un grand soulagement pour elle.

Le duc partit le soir comme il l’avait annoncé ; il recommanda sa maîtresse à madame Dumesnil, à ses femmes, à tous les habitans du château ; il semblait leur dire à chacun