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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/73

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drine craignant d’avoir été devinée, se reprochait de n’avoir pas employé plus d’adresse : mais quelles furent sa surprise et sa joie, lorsque le jour où le bal devait avoir lieu, elle trouva sur sa toilette l’écrin le plus beau et le plus complet. Elle était encore à examiner ces bijoux précieux lorsque M. de Saint-Far entra ; il lui demanda en souriant s’il devait la venir prendre le soir ; quand on sait comme vous lever les obstacles, lui répondit-elle sur le même ton, on est bien sûr d’être obéi. Le soir même, madame Durancy parut chez le président avec tout l’éclat que sa vanité pouvait lui faire desirer : non seulement elle éclipsait, par sa parure, les femmes les mieux mises ; mais ce qui devait lui paraître un triomphe plus flatteur encore, elle les surpassait toutes pour la beauté. M. de Saint-Far jouissait