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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/75

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dant, à détacher ses bijoux qu’elle examinait les uns après les autres. M. de Saint-Far s’applaudissait du plaisir qu’il causait à sa maîtresse, et se disait tout bas que ce plaisir était d’un heureux présage.

Sophie, étant arrivée, déshabilla sa maîtresse qui mettait une adroite lenteur à se dépouiller de ses vêtemens, afin de laisser à l’œil attentif de M. de Saint-Far le temps de parcourir les charmes qui, successivement et comme par hasard, s’offraient à sa vue. Après s’être débarrassée des fleurs qui ornaient sa tête, elle laissa retomber sur ses épaules de longs cheveux noirs et bouclés dont elle fut entièrement couverte. Sophie, en la déchaussant, découvrit la moitié d’une jambe faite au tour. Le corset fut ôté sans que leurs formes délicieuses qu’il recelait parussent en être altérées ;