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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/77

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La pression de cette jolie main tira M. de Saint-Far de sa rêverie, il posa la sienne sur le genou d’Alexandrie et tressaillit en sentant sa douce chaleur qui pénétrait au travers de la légère mousseline.

Madame Durancy était à demi-couchée sur le sopha, et ses yeux languissans semblaient plutôt appeler le plaisir que le sommeil. M. de Saint-Far se pencha vers elle, la prit dans ses bras ; et, la tête placée sur le même coussin, il aspirait son haleine embaumée ; il restait immobile sur le sein palpitant d’Alexandrine ; il semblait craindre de troubler son bonheur en cherchant à l’accroître. Alexandrine voulut poser son pied sur le sopha ; son amant se dérangea pour lui faire place : en se rebaissant, leurs bouches se rencontrèrent et restè-