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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/90

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puyer sur lui. Amélie la suivit, et lui proposa d’aller appeler son père. Alexandrine, avec un mouvement de crainte qu’elle ne put retenir, la supplia de ne lui rien dire. Pourquoi l’inquiéter inutilement, ajouta-t-elle ? vous voyez que je suis mieux. Je vais me promener quelques momens ; vous, ma bonne amie, retournez au salon où votre présence est nécessaire. Amélie obéit, doublement heureuse de s’être débarrassée d’un homme qui l’ennuyait, et d’aller retrouver Ernest dont elle aurait déjà voulu ne plus se séparer.

Hé quoi ! madame, s’écria l’inconnu aussitôt après le départ d’Amélie, vous que j’ai vue si pleine de courage, bravant le monde et ses opinions ; vous dont j’ai tant admiré, dans maintes circonstances, la présence d’esprit et le sang-froid, vous vous