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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/99

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son cœur : pour la première fois il venait de s’ouvrir aux douces impressions de l’amour ; ce qu’elle éprouvait était délicieux, et elle s’y livrait avec d’autant plus d’abandon et de plaisir qu’elle en ignorait le danger.

On ne se sépara qu’au grand jour. Amélie se coucha remplie de pensées agréables et de desirs inconnus. Un doux sommeil vint rafraîchir ses membres délicats que la fatigue avait épuisés ; et des rêves enchanteurs lui représentèrent Ernest lui parlant d’amour.

Tout le monde ne dormait pas. M. de Saint-Far avait reconduit Alexandrine ; et, toujours amoureux comme le premier jour, il s’exprimait avec une éloquence qui ne pouvait manquer de la toucher. Alexandrine s’était mise au lit ; son heu-