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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/108

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qu’elle avait le même désir, j’obtins, de la dame qui l’avait amenée, la permission de la prendre dans notre voiture, après quoi nous nous mîmes en route très-gaîment, et mutuellement charmées de nos compagnons de voyage.

Ce que je ressentais pour Saint-Albin provenait plutôt du besoin que j’avais d’aimer, que d’un véritable attachement ; car, malgré le charme que je trouvais dans sa société dès le premier jour, celle de Céline en eût autant pour moi, et bientôt elle en eût davantage. Il est vrai que de toutes les femmes, c’est celle que j’ai le plus chérie, et je doute que l’amour même puisse être plus vif, plus tendre que l’amitié que m’inspira Céline. Les grâces de sa personne et de son esprit charmèrent ma tante, qui en fut presqu’aus-