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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/112

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besoin d’excuse, un trio n’excite pas de soupçons. Cette charmante journée finit trop tôt ; je regrettais surtout de me séparer de Céline, et je lui fis promettre de me revenir voir sous peu de jours.

Céline ne revenant pas assez vîte au gré de mes désirs, j’obtins de ma tante la permission de lui faire la première visite. J’y fus conduite par Saint-Albin, qui ne cessait de faire à ma tante l’éloge de cette jeune personne. Céline demeurait chez une de ses parentes, dont l’éducation peu soignée contrastait avec une fortune brillante. Cette dame avait conçu pour elle une affection si tendre, qu’elle ne lui croyait aucun défaut, et s’empressait de satisfaire ses moindres caprices.

Dès que j’aperçus Céline, je