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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/170

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amant la vigueur nécessaire à leurs plaisirs. Je tressaillis et fus de nouveau prête à renoncer à cette dangereuse lecture, mais ce bon mouvement ne fut pas de longue durée, j’en avais trop vu pour ne pas désirer en voir davantage. Je parcourus d’abord ce livre avec rapidité ; cet examen ayant fait taire la pudeur chaque page devint l’objet d’une attention particulière ; je n’étais plus effarouchée des scènes qu’elles représentaient, mon œil au contraire en recherchait les détails avec avidité ; j’avais cru n’ignorer qu’une seule chose, et je voyais avec surprise que chaque ligne était pour moi un nouveau trait de lumière. Je me sentis bientôt consumée par les plus vifs désirs ; chacun de ces tableaux remplissait mon âme d’un feu dévorant ; que