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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/172

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jeune homme, et semblaient inviter sa maîtresse à se rendre. J’imitais, sans m’en apercevoir, tous les gestes de mes héros ; à chaque moment je changeais de position, mon corps se courbait, se balançait, ma bouche s’entr’ouvrait sans cesse, dans l’espoir d’obtenir un baiser. L’image d’Adolphe me revint à la pensée, mon imagination l’embellissait encore, je serrais les bras autour de moi, et je croyais embrasser le corps de mon amant, je prenais l’air que je respirais pour son haleine embaumée. Mon illusion était si parfaite, que je sentais toutes les approches du plaisir ; mais cela ne servait qu’à me consumer. Cette crise heureuse, qui éteint les désirs en les comblant, ne venait point à mon secours ; j’étais sans cesse près du but et