Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/210

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mettre à ma toilette, je vis accourir ma femme de chambre avec un air d’empressement et de mystère ; elle tira une lettre de son sein, et me la donnant : Voilà, me dit-elle, ce que m’a chargé de vous remettre le plus beau jeune homme que j’aie jamais vu. — J’ouvris la lettre ; c’était une déclaration d’amour, dans les termes les plus délicats et les plus respectueux, de la part du bel inconnu. Cette lettre n’est pas pour moi, dis-je à Cécile, on s’est trompé ; c’est sûrement à Céline que l’on se proposait de l’adresser. — Oh ! non, mademoiselle, me répondit Cécile ; le joli monsieur s’est bien expliqué. Il y a deux demoiselles ici, m’a-t-il dit. Oui, monsieur, lui ai-je répondu, — La plus jeune, la plus grande et la plus jolie, a-t-il