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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/213

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bien cette douce persuasion ajoutait à ses charmes ! Je crus voir Apollon. Il eût pu lui servir de modèle. Je me retirai précipitamment. Allez, dis-je à Cécile, allez lui dire que je n’ai pas de réponse à faire. Il fallut me faire violence pour ne point écrire. Mais qu’aurait pensé Céline, si j’avais eu cette faiblesse ? Ma femme de chambre s’en alla tout en disant que j’avais le cœur bien dur. Cette fille m’avait été donnée par Saint-Albin, qui croyait alors qu’elle lui serait très-utile ; elle cachait, sous un air de simplicité, beaucoup d’adresse et de goût pour l’intrigue ; mais toutes les mesures qu’avait prises le pauvre Saint-Albin ne tournèrent qu’au profit de ses rivaux.

Cécile ne fut pas long-temps sans revenir. Ah ! si vous saviez, me dit-elle, combien vous avez désolé ce