Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 225 )

Nous eûmes encore plusieurs entrevues dans le bois ; chaque jour j’aimais Camille davantage. L’envie que Céline semblait me porter doublait à mes yeux le mérite de mon amant ; cependant cette aisance, qui avait fait d’abord le plus grand charme de nos entretiens, loin d’augmenter, diminuait à chaque rendez-vous : à peine pouvions-nous cacher la gêne que nous éprouvions, et chacune de nous semblait dire qu’un des trois était de trop.

Céline, qui n’était pas accoutumée à maîtriser ses goûts, ne put supporter plus long-temps cette contrainte. Sous un prétexte assez léger, elle prit congé de nous et retourna à Paris. Avant son départ, elle convint avec Camille qu’il se présenterait chez sa cousine peu de jours après son arrivée ; tout cela,