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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/250

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tunée Mélanie n’existerait plus maintenant.

Ce récit fut souvent interrompu par les larmes de la touchante Mélanie. Nous étions tous extrêmement attendris ; mais l’émotion de M. Dorset semblait encore surpasser la nôtre. Il s’approcha d’elle, et s’efforça de lui trouver quelques sujets de consolation ; mais dans sa position la chose n’était pas aisée : si elle parvenait à se soustraire au pouvoir de son frère, elle était sans aucun moyen d’existence, et si elle se résignait à retourner chez lui, c’était de nouveau s’exposer à toutes ses fureurs. Voilà ce que Mélanie répondait à M. Dorset, et malheureusement ces raisons étaient sans réplique. Mais, reprit-il, après un moment de réflexion, n’avez-vous pas quelque ami chez