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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/274

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— Pourquoi pâlir ainsi ? demanda ma tante à la tremblante Mélanie. Mais vous, Saint-Albin, ajouta-t-elle avec finesse, depuis quand connaissez-vous Rosine ?

— Oh ! c’est une ancienne connaissance, reprit-il en riant ; mais, encore un coup, par quel hasard se trouve-t-elle ici ?

— Mais ne vous trompez-vous pas ? reprit Rosa sur le même ton ; notre Rosine est-elle bien la vôtre ?

— Oh ! c’est bien la mienne, madame, je puis vous l’assurer ; au surplus, mon droit n’est pas exclusif, et cela ne l’empêche pas d’être celle de beaucoup d’autres.

— Ah ! c’en est trop ! s’écria Rosine presque suffoquée. Elle était restée immobile à la vue de Saint-Albin, dont elle semblait attendre son arrêt ; mais, quand elle vit