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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/317

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me demandait mille fois pardon de sa violence ; il séchait mes pleurs avec ses baisers, il me jurait de renoncer, si je l’exigeais, à cette précieuse faveur. Mais pourquoi, me disait-il, pourquoi me la refuser ? D’où vient cette étrange manie ? Pour qui réservez-vous ces prémices si chères ? M’en croyez-vous indigne ? Julie, vous ne m’aimez donc plus ?

— Je ne lui répondais que par mes brûlantes caresses, je lui fermais la bouche avec des baisers : comment aurait-il pu se plaindre encore ? Aussi ne se plaignait-il plus, ou du moins c’était d’une manière si touchante, qu’il en était plus aimable encore.

Jamais je n’eus d’amant si tendre et si emporté tout à la fois que l’était Camille ; il passait, avec la rapidité