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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/321

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citait contre moi ; mais mon crime n’en était pas moins présent à sa mémoire ; son amour-propre offensé lui demandait vengeance, et voici comment elle s’y prit pour le satisfaire.

Lorsque Céline m’avait quittée pour revenir à Paris, Dorval s’étant aperçu que sa place était prise, avait été chercher fortune ailleurs ; quand le nouveau caprice de Céline fut passé, ou plutôt que Camille l’eut abandonnée dans la crainte de me perdre, elle chercha à renouer avec Dorval ; mais n’ayant pu y réussir, elle prit pour amant un jeune homme nommé Félix, qui venait chez elle depuis peu de temps. Son choix n’avait été dicté que par le dépit, aussi fut-il des plus mauvais. Félix n’avait ni fortune, ni naissance, c’était un jeune aventurier