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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/338

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de résister au plaisir ? Puisque je ne pourrais t’accorder les faveurs que tu désires qu’en perdant tout l’empire que j’ai sur moi-même, il faut y renoncer : voudrais-tu détruire ton ouvrage ?

— Mes caresses eurent plus de pouvoir que n’en auraient eu les meilleures raisons du monde ; je lui prouvais que pour le rendre heureux, je n’avais pas besoin de lui tout accorder. Nos plaisirs surpassèrent ses espérances, et je le forçai de convenir que j’avais eu raison de lui résister.

Je passai six semaines à Marseille de la manière la plus agréable. Nous voyions les hommes les plus distingués de la ville. Je les recevais tous également bien ; le plus grand nombre se croyait sûr de me plaire. Je leur laissais cette douce erreur ; mais