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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/386

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père. Comme cette partie avait été imaginée par madame de Saint-Amand, pour favoriser avec plus de liberté M. d’Irini, on se doute bien que j’eus un appartement séparé. Toutes les personnes qui se trouvaient chez madame de Saint-Amand étaient d’une égale gaîté ; on attribuait à l’air pur de la campagne le plaisir que l’amour seul causait, car chaque femme avait avec elle son amant ; moi seule j’en avais deux, et ce surcroît de bien me causait plus d’embarras que de plaisir.

Auguste et Saint-Charles m’obsédaient d’une telle manière, que je ne savais plus que devenir ; ces deux présomptueux espéraient, qu’à la faveur de la nuit, ils verraient couronner leur amour. Je frémissais à cette seule idée ; car