Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/390

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absolument que je vous parle. Je ne daignai pas lui répondre, et je me félicitais de plus en plus d’avoir échappé si heureusement au danger dont j’avais été menacée, lorsque j’entendis une voix argentine prononcer doucement mon nom ; je me retourne et je vois… Auguste, vêtu d’un simple pantalon de basin, qui sortait de dessous mon lit.

Cette vue me pétrifia.

L’embarras et la douleur qui s’emparèrent de moi, ne peuvent se décrire. Ma situation était horrible ; je ne pouvais parler à Auguste sans être entendu de Saint-Charles, je craignais même qu’il ne le vît au travers de la porte ; mon premier mouvement fut d’éteindre la bougie. Auguste imagine que c’est le signal de son bonheur, il m’enlève dans ses bras, nous som-