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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/452

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Précourt, répondit l’assassin. Tous deux sont conduits en prison.

Bellegrade ramené chez lui, on envoie aussitôt avertir mon père ; il accourt chez son ami, et le trouve entre les mains de son chirurgien, qui déclare sa blessure mortelle. Les pleurs et la désolation succèdent au tumulte du plaisir ; le marquis reprend connaissance, un rayon d’espoir brille sur tous les visages ; l’air lugubre de l’Esculape le fait disparaître aussitôt. Bellegrade, d’une voix mourante, demande à me voir : on m’envoie chercher ; j’arrive inondée de larmes, je me précipite sur son lit, je le presse dans mes bras. Le chirurgien, craignant que la vive émotion du marquis ne lui devienne funeste, m’invite à me retirer ; l’infortuné l’entend, et rassemblant le reste de