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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/482

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à se ralentir. Ce rayon d’espoir me fait oublier mes souffrances. Versac, excédé, lâche enfin sa proie, et je triomphe à mon tour.

Une plus longue séance dans le boudoir aurait été aussi inutile que désagréable pour Versac et pour moi, nous imaginions tous deux avoir grièvement à nous plaindre l’un de l’autre ; je ne pouvais lui pardonner d’avoir employé la violence pour obtenir ce que je ne voulais pas accorder, et Versac trouvait, peut-être à juste titre, ma résistance très-déplacée. Si j’avais su, me disait-il en se rajustant devant une glace, que vous voulussiez me tenir rigueur, assurément je ne me serais pas porté à de pareilles extrémités ; mais rien jusqu’alors, il faut en convenir, n’avait pu me préparer à ce bizarre dénouement.