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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/495

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qui retenait mes cheveux. Vous connaissez, mon cher Armand, leur extrême beauté ; ils ne pouvaient manquer d’exciter l’admiration : c’est ce que je voulais, j’y réussis.

Caroline vint avec empressement rattacher mes grandes tresses noires. Quel charmant contraste, disait-elle en les approchant de mon sein ! l’œil en est ébloui. Mais, continua-t-elle avec un air d’intérêt, en promenant sur moi une main caressante, vous vous blessez, ma chère, avec vos vilains corsets ; vous êtes beaucoup trop serrée.

— Vous vous trompez, lui dis-je, je n’ai mis ce matin qu’une simple ceinture.

— Quoi ! reprit Caroline en cherchant à s’en assurer, ces formes délicieuses ne doivent rien à l’art ? vous avez la blancheur et la fermeté de l’albâtre.