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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/499

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d’émouvoir mes sens, et de m’accoutumer par degrés à recevoir ses singuliers hommages.

— Ces peintures sont délicieuses, m’écriai-je ; mais une chose m’étonne, je n’y vois que des femmes ! N’est-ce pas l’unique moyen, répondit vivement Caroline, d’allier la décence à la volupté ? Ici, rien ne blesse la vue, et tout embrase les sens !

— Mais un homme qui viendrait ici serait jaloux de l’hommage exclusif que l’on y rend aux femmes.

— Un homme ! et croyez-vous qu’un homme ait jamais souillé par sa présence ce temple de la volupté !

— Quoi ! jamais !

— Non, jamais, reprit Caroline avec une nouvelle vivacité ; ce réduit est consacré à mes plus chères délices, et des objets dignes de mon