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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/525

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pouvait à peine dissimuler ; les regards jaloux qu’elle lançait sur Adolphe, me divertissaient à l’excès. Elle me dit, en se penchant vers moi, que, puisqu’elle ne pouvait jamais me trouver seule, elle viendrait me chercher le lendemain pour dîner avec elle. — Et Versac ? lui demandai-je du ton le plus expressif. — Hier il a reçu son congé, me répondit-elle. — Demain j’irai chez vous. — Sa belle bouche se colla sur la mienne, et, après m’avoir fait répéter que je dînerais avec elle, Caroline, partit.

Cette femme est très-belle, me dit Adolphe, dès que Caroline eut disparu ; mais elle a l’air bien maussade, et ses visites sur tout sont d’une longueur impertinente. La manière dont elle nous regardait tour-à-tour m’a paru des plus